lundi 21 septembre 2009

Du Salkantay au Machu Picchu (Suite et fin)

Lundi 10 aout:
Réveil 3h.
Début de la marche à 3h30. Il fait nuit, il fait froid, la pluie est encor là. Nous marchons en silence, encore endormis. Le chemin n'est qu'alternance de marches et traversées de la route.
Les premières marches, les premiers essouflements nous réchauffent et nous font réaliser que cela va être rude. Surtout qu'il faut faire vite, être là-haut dans les deux cents premiers.

L'ascencion est dificile, la lumière des quelques torches nous aident à voir les marches trop irrégulières mais nous jouent aussi des tours, on trébuche sur les ombres des pierres, on hésite à poser les pieds. Au bout de quelques minutes je ne me sens pas bien. Est-ce mon corps qui peine car encore tout endormi, mon estomac qui ne sait pas encore s'il a faim ou pas, ou mes jambes qui ne trouvent plus assez d'energie dans le repas d'hier soir?...
Toujours est-il que seul le pilotage automatique fonctionne. Encore un pas, c'est un pas de moins...
Petit à petit on distingue les montagnes. On dirait un tableau à l'encre de chine. Les sommets sont arrondis et se distinguent bien les uns des autres. Au bout d'une heure dix de grimpette toujours sous la pluie, nous voila vers 5h dans les trente premiers à atteindre l'entrée du site.

Nous grignotons notre petit dèj et observons la masse qui grossit au fur et à mesure que nous nous rapprochons de l'heure H.
Peu avant 6h, les premiers bus déversent les lève-tot moins sportifs que nous. Certains essayent de rejoindre, plus avant dans la file, leurs amis montés à pied, et se font incendier. Ca râle, ca s'explique, ca chauffe!...

Et puis 6h00, la porte s'ouvre. Et c'est la cohue, ca court, ca se bouscule, on se presse au check point et puis là on recourt, derriere un gars de notre groupe qui s'est trouvé un gardien du parc pour nous guider. Le soleil se lève à peine et ajoute la couleur qui manquait tout à l'heure sur toute la chaine de montagne et soudain.... c'est le souffle qui se coupe tant par l'effort de la course en altitude que par la vue du site.
J'ai beau réfléchir, je ne trouve pas de mot. Juste s'arrêter 2 secondes pour emplir mes yeux de cette vision, inspirer à plein poumon l'air qui me manque et me gorger de l'athmosphère si fantastique qui se dégage... Et puis je sens que quelqu'un arrive derriere moi, vite repartir, ne pas perdre la trace... allez, j'ose un autre arrêt pour prendre une photo des lamas qui se reveillent et profitent des derniers instants seuls au milieu des ruines:
Ah! vite repartir, on me presse derrière, le chemin est étroit.
Les derniers metres se font grâce à un coup d'adrenaline qui me donne la force d'accelerer un peu, quelle course, je suis si essoufflée, si extenuée, c'est vraiment de la folie mais c'est vraiment grisant. Et puis enfin LA porte avec deja du monde devant. Mais c'est bon, on doit être dans les 50 premiers et nous recevons notre ticket d'acces au Wayna Picchu. Notre récompense pour tous ces efforts si matinaux. Car en effet pourquoi tout ca? Parce que seulement les 400 premiers auront le privilège de gravir ce sommet qui domine tout le site. Seulement 2 vagues de 200 personnes sur les 2000-2400 visisteurs quotidiens.
Le Wayna Picchu qui domine...

De 7h à 10h nous visitons le site avec notre guide puis le guide nous laisse et nous commencons la difficile ascension du Wayna Picchu apres avoir laissé nos noms, numeros de passeport à coté de notre heure de passage, au cas où on aurait trop le vertige...

Le sentier est etroit, la marche difficile...
mais ca valait la peine !!

La photo carte postale.... pour la fin.

Merci de m'avoir lue.

A la prochaine ;)

1 commentaire:

  1. C'est tout simplement magnifique, tant ton récit que tes photos. Merci à toi de partager ces merveilleux moments vécus pendant tes voyages.

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